Pour tous les hommes souffrant d’éjaculation précoce, le traitement est une étape clé, qui permet de retrouver confiance en soi et d’avoir une sexualité satisfaisante. Alors, la prise de médicaments est-elle inévitable ? Quelle est la meilleure solution pour retarder l’éjaculation ? On vous dit tout.
Quels sont les traitements médicamenteux contre l’éjaculation précoce ?
Il existe deux sortes de traitements pharmacologiques contre l’éjaculation précoce : le médicament administré par voie orale et le médicament à application locale cutanée.
Commençons par le médicament administré par voie orale : il s’agit du Priligy, dont le principe actif est la Dapoxétine. Il s’agit d’un médicament de la famille des antidépresseurs, comme la Paroxétine, anciennement utilisée hors AMM en tant que retardateur d’éjaculation.
Ce médicament pour retarder l’éjaculation doit donc être pris 30 minutes environ avant le rapport sexuel afin d’être plus endurant au lit. Il est, par ailleurs, disponible en pharmacie sur ordonnance médicale uniquement, comme peuvent l’être aussi les traitements de l’impuissance lorsque vous n’avez plus d’érection.
Ensuite, il existe un médicament à application locale cutanée : il s’agit du Fortacin, dont le principe actif est la Lidocaïne. Il s’agit d’un anesthésique local, sous forme de gel anesthésiant ou de spray anesthésiant, à application topique sur le gland directement.
Il convient donc d’appliquer le Fortacin sur le pénis 10 à 30 minutes avant le rapport afin de désensibiliser le gland. Ainsi, l’excitation sexuelle monte doucement et le patient peut éjaculer moins vite. Cette solution est donc parfaitement adaptée aux hommes souffrant d’une hypersensibilité du gland.
Si le Fortacin est disponible sans ordonnance, nous rappelons qu’un avis médical est tout de même vivement conseillé.
Enfin, précisons que les traitements médicamenteux ne sont pas les seules solutions à l’éjaculation précoce. En effet, des remèdes naturels à l’éjaculation précoce existent et permettent parfois de se passer de médicaments.
Quels sont les traitements naturels contre l’éjaculation précoce ?
L’une des solutions naturelles pour ne plus être précoce consiste à porter des préservatifs retardants durant les rapports sexuels. Conçus avec une épaisseur supplémentaire au niveau du gland, ils permettent de limiter la sensibilité du pénis et donc de mieux contrôler son éjaculation.
Par ailleurs, nous rappelons qu’appliquer du baume du tigre sur le gland pour l'anesthésier est une très mauvaise idée ! Préférez des produits adaptés à un usage intime comme le Fortacin pour retenir l’éjaculation.
Vous pouvez également privilégier des positions pour durer plus longtemps. Il s’agit des positions sexuelles plus passives pour l’homme, afin de ne pas trop stimuler le pénis. Prendre son temps au moment de la pénétration est aussi une bonne astuce. Le sexe a alors le temps de s’adapter progressivement à l’environnement chaud et humide (très excitant donc) du vagin.
Enfin, la TCC, thérapie cognitive et comportementale, est une solution très efficace pour traiter les causes, notamment psychologiques, de l’éjaculation précoce. Cette thérapie combine à la fois des exercices physiques et mentaux. En cela, elle traite les comportements, mais aussi les pensées limitantes du patient.
Dans une TCC, vous pourrez donc faire :
- des exercices pour muscler le périnée de l’homme ;
- apprendre des techniques pour mieux gérer son stress ;
- faire des exercices de respiration ventrale ;
- faire des exercices de visualisation ;
- etc.
Quel est le meilleur traitement de l’éjaculation précoce ?
Pour durer plus longtemps au lit, la solution la plus efficace consiste à associer les traitements médicamenteux et la TCC. En effet, alors que les médicaments donnent des résultats immédiats (efficaces dès la première prise), la TCC permet de traiter les causes profondes du problème.
Ainsi, l’association de ces deux approches permet au patient de regagner confiance en lui tout en se traitant durablement.
D’ailleurs, le docteur Gilbert Bou Jaoudé, médecin sexologue, l’assure : “l’erreur a souvent été d’opposer les approches ou les traitements, alors qu’en les associant, on obtient bien souvent de meilleurs résultats”.